mercredi 7 février 2007

La voie des femmes

La fin de cette décennie s'annonce intéressante! Près de nous, trois femmes pourraient bien occuper une place significative dans l'univers politique: Hilary Clinton, Ségolène Royal, sans oublier Françoise David. Pourtant, malgré plusieurs opportunités, les pelures de bananes se sont souvent précipitées sous les pieds de ces femmes pouvant marquer l'histoire. Rappelons-nous le court mandat de Kim Campbell, déchue suite au scandale en Somalie et à une séance de photographie où elle posait nue derrière sa toge.

Je vous avoue d'entrée de jeu être très favorable à l'arrivée de femmes dans les hautes fonctions politiques. Je suis de ceux qui ont espoir que notre société a tout à gagner être dirigée par une femme de tête. Par ailleurs, bien que je sois peu au fait de ce que représente Hilary Clinton, je dois admettre que Françoise David et Ségolène Royal font vibrer chez-moi des cordes sensibles.

Je suis des plus triste de la mésaventure de Mme Royal suite à la visite d'André Boisclair et de son commentaire sur l'éventuelle souveraineté du Québec. Pourtant, la candidate socialiste n'est pas la première politique française à appuyer le projet québécois. Le plus gros problème pour elle n'est pas d'avoir affirmé cet appui, Chirac l'a fait avant elle et Jupé avait fait de même sous les encouragement de Lise Beaudoin, alors ministre péquiste aux affaires étrangères sous Parizeau. La pelure de banane, c'est de l'avoir fait en campagne électorale, ensuite, de l'avoir fait sans avoir aussi et d'abord rencontré Jean Charest.

Noter que ce dernier ne s'est pas mieux conduit diplomatiquement. Son air arroguant, qualifiant avec une pointe d'ironie les précisions de Madame Royal laissait transparaitre un mépris qui sentait tout autant l'incident diplomatique du Québec cette fois envers la France. Notre premier ministre avait l'air de sous-entendre que la candidate aux présidentielles françaises apprenait sur le tas et cette attitude lui vaudra, je l'espère, au moins un avertissement de ses proches conseillers sur son assurance peut-être un peu trop grande à notre premier ministre.

D'ailleurs, M. Charest devrait se méfier! Françoise David, chef du parti Québec Solidaire pourrait se révéler une épine majeure lors des prochaines élections provinciales, tandis que la France a la traditionnelle habitude de surprendre malgré tous les sondages. La prochaine donne pour un Charest réélu pourrait bien être de devoir composer avec un nouveau parti au parlement, mené par une femme, tandis que les États-Unis pourraient offrir une présidente en 2008 et Ségolène Royal une présidencielle française au 3ème tour, c'est permis de rêver non?

À ce moment, il y aurait fort à parier que M. Charest nuancerait ses propos à son tour! N'allez pas oublier que les québécois auront droit à 2 campagnes électorales en 2007 et elle porteront toutes les deux sur l'environnement. Notre Charest est à l'aise en santé et en éducation, mais voilà, les québécois ne sont pas convaincus que les promesses se sont concrétisées. Aussi, l'environnement dans la bouche de Françoise David, les accomodements raisonnables dans celle de Mario Dumont et un Boisclair qui fera tout pour ne pas parler de souveraineté, Madame David a tout à gagner! Je recommande donc la douceur pour une arrivée sans trop d'égratignures!

Ne me reste qu'à prier que toutes ces dames soient fort judicieusement conseillées. Le temps est venu pour l'une d'elle, toute je le souhaite, de donner un autre souffle au paysage politicailleur, question de nous faire oublier Michaelle Jean.

1 commentaire:

Anh Khoi Do a dit...

J'espère que la prochaine décennie nous amènera plus de femmes dans l'arène politique. Néanmoins, sans vouloir être méchant, Françoise David aura plus l'air d'un pétard mouillé plutôt qu'une dynamite lors des élections provinciales qui se tiendront le 26 mars.

Même si elle a l'air de se soucier des problèmes de pauvreté, son discours est - disons le franchement - tellement socialo-montréalais d'une manière outrancière. En plus, si on regarde son programme politique basée largement sur de l'interventionnisme économique tout à fait excessif, elle risquerait de ruiner le Québec et, s'en même le réaliser, se verrait obligée d'augmenter les taxes. Françoise David devrait apprendre que l'argent ne pousse pas dans les arbres et qu'avant de vouloir redistribuer la richesse, il faut savoir en produire.